Mes chers yoginis et yogis,
Aujourd’hui, nous avons basculé sur avril, et pas de petit tour virtuel au Kerala. En fait si! Voici une mini vidéo d’un bout de promenade matinale avec de la musique indienne. C’était étonnant! En pleine nature, cette musique à longue portée. Bref cela va vous mettre dans l’ambiance (je vous rassure, c’était très ponctuel, le reste du temps c’était la nature et nous!). Je regarde ICI
Ceci dit, la page est loin d’être tournée car avec Célia d’ECM voyages, nous travaillons sur le prochain départ autour de la cure Ayurvédique, pendant les vacances d’hiver de notre Académie de Nice, entre le 24 février et le 10 mars. J’ai reçu un premier projet hier! Plusieurs d’entre vous m’ont déjà signalé leur volonté de vivre l’expérience Kerala-Ayurvéda-Yoga. Vous recevrez le programme et le bulletin de réservation en avant-première. Alors, si l’idée vous trotte dans la tête, si l’envie vous titille très fort, envoyez-moi un mail et je vous ajouterai sur ma liste virtuelle (déjà de plus de 11 participants potentiels). N’oubliez pas de mentionner si vous pensez être accompagné-e. Outre la cure, cela peut aussi constituer une immersion plus importante dans l’univers du yoga avec une pratique quotidienne. Si vos accompagnants ne pratiquent pas le yoga ce n’est pas un souci. J’adapte au contexte de la cure et par rapport aux niveaux d’expérience. Sachant aussi que la séance de yoga quotidienne n’est pas obligatoire! 😁
En attendant, vous pouvez respirer et goûter l’Inde au travers des petits paniers odorants qui regroupent 8 articles de consommation courante, tous frais ramenés du Kérala. Il m’en reste quelques-uns. En tous cas si vous ne savez pas quoi à offrir à un pratiquant de yoga, voilà une attention originale dont il ou elle se souviendra. Je vous écris cela devant on thermos de thé ayurvédique que nous buvions au petit déjeuner et à 16H au centre Madukkakuzhy. Midi et soir, j’ai remplacé le poivre noir en assaisonnement de mon assiette pour le “all spices” si parfumé. Vous voyez, je n’ai pas fait le deuil de ce retour! Je précise que ces deux articles sont dans le panier 😉.
Et aussi quelques gratte langue en cuivre, à utiliser le matin pour vous débarrasser des toxines accumulées pendant la nuit. A poser dans son verre à dent à côté du dentifrice et de la brosse à dents. N’oublions pas que lors de l’auscultation, le médecin ayurvédique nous fait tirer la langue 😛. Ce qu’il y voit lui donne une indication de la bonne santé de notre système digestif et de notre état général. Incongru. Je vous l’accorde. 🙄 Mais efficace!
Le diaphragme: son chakra et son vayu
Puisque je vous parle du système digestif, toute cette semaine était consacrée au diaphragme qui correspond au Chakra Manipura, la cité des joyaux et à Samana Vayu, le feu digestif, Agni, qui sert à faire le tri entre les éléments nutritifs dont nous avons besoin ou pas. Dans la vie, Samana Vayu nous permet aussi de faire le tri dans les choses qui nous encombrent. Sur le plan directionnel, Samana vayu réalise une forme de barattage dans le sens de l’expansion et de la rétractation, donc un mouvement latéral horizontal.
Sama signifie égal, plat, identique. Sur le plan philosophique, travailler sur Samana Vayu et sur la région du diaphragme consiste à recherche l’apaisement, la stabilité, l’équilibre.
Donc une zone à double face, comme on les aime 😁 avec deux axes possibles et d’ailleurs complémentaires: le feu et l’action, le calme et la tranquillité.
L’expérimentation avec Parivrtta Trikonasana
Cette posture, le triangle retourné, m’obsède depuis des années. Elle est difficile pour moi car elle cristallise tous les points potentiels de blocage que ce soit musculaire, articulaire ou osseux. Mais je l’adore. 🤩. Elle me donne l’occasion de chercher les clés, des nouvelles clés, pour l’accomplir en honorant l’état de Sama.
Ce qui est fascinant dans le yoga Iyengar®, c’est que l’on peut “attraper” une posture par de nombreux côtés, en focalisant sur un point clé en particulier, une région du corps. Pas de risque de s’ennuyer en enseignant, ni en pratiquant (sauf que certains s’ennuient, s’il n’y a pas cet état d’esprit yogique de recherche et de découverte).
Aujourd’hui, je ne vais pas évoquer une liste de points clés, mais plutôt partager ce que j’appelle le parcours postural de Parivrtta Trikonasana, dans un esprit élément Eau, fluide.
Sauf que, lors de l’apprentissage, la fluidité n’est pas vraiment présente, il faut l’accepter. La notion de parcours ou de chemin représente déjà un premier pas vers la fluidité. Ce parcours postural s’applique aux torsions, mais aussi à d’autres postures dans la phase d’entrée dans la posture ou dans sa phase d’intensification.
Voici le parcours postural que je vous propose pour Parivrtta Trikonasana
Fixation
Imaginez que vous voulez ouvrir une bouteille et dévisser le bouchon. Que faites-vous? Instinctivement vous immobilisez la bouteille avec une main, avant de tourner le bouchon de l’autre.
Le point de fixation, d’ancrage, qui correspond à l’élément Terre est un préalable indispensable à la torsion.
En principe, le premier point de fixation est celui qui est en contact avec le sol. En l’occurrence, pour notre posture, le pied arrière, le talon, le bord extérieur du talon, le bord intérieur du talon doivent être bien pressés au sol ou sur ou contre un support. Je vous laisse expérimenter quelle zone du pied vous aide à vous enraciner.
Extension
Pas de torsion sans extension de la colonne vertébrale.
Sinon imaginez l’effet du tassement des vertèbres et des organes! L’extension s’entend le plus souvent dans le sens de la colonne vertébrale vers la tête. Ce n’est pas forcément vertical. En Parivrtta Trikonasana la colonne vertébrale est dans un axe parallèle au sol. L’extension se prend sur l’inspiration. Il ne peut y avoir d’extension sans point de fixation ou d’attache. Plusieurs extensions peuvent se succéder: par exemple l’extension verticale obtenue grâce à l’étirement du bras supérieur. Nos organes d’action, les Karmendriya, bras et jambes, jouent un rôle moteur dans ces extensions, à partir de points de fixation le plus souvent situés dans les mains et les pieds.
Le défi - la compression
Nous arrivons au cœur du sujet. Penser que la torsion s’obtient par magie, relève de Maya, l’illusion.
La torsion nécessite un défi organisé autour d’un point de fixation.
Cela ne se voit pas à l’œil nu, et encore moins sur les photos de postures. Par exemple en Parivtta Trikonasana, le défi entre la main et la jambe (comme si la main allait arracher la jambe), ainsi que le défi entre le bras et le tibia (le bras repousse le tibia qui résiste) sont indispensables à la torsion, sur l’expiration.
Dans Parivrtta Trikonasana, ce que j’appelle la compression consiste à “attraper” mentalement les bords du diaphragme pour tourner. Donc le défi de la jambe et du bras, se répercute dans la zone du diaphragme. Si les rives du diaphragmes se rapprochent (le rectangle se rétrécit) cela compresse les viscères et donne plus de place pour tourner. A la fois l’extension affine l’abdomen et son contenu, et la compression rétrécit le périmètre abdominal.
Vous me suivez? Je ne vous ai pas trop tordu ou compressé le cerveau? 😂. Je poursuis.
La torsion
La voici!
Elle est simultanée au défi, sur l’expiration.
Dans mon axe de travail de la semaine, on se concentre sur la bande diaphragmatique, l’idée étant qu’il se retrouve égal, le plus plat possible, dégagé.
Ce processus fixation, extension, défi-compression- torsion peut être répété plusieurs fois en vagues successives
L’expansion
Enfin!
L’idée maintenant est de goûter à l’état de Sama en laissant le diaphragme s’adoucir au travers d’une respiration fine. Tout se desserre dans la tête, la gorge, les yeux, la bouche. On y est. On profite. On assimile à toutes petites doses l’état de Sama. On sent que le travail cellulaire est en route.
Au retour: Waouh! 🤩
Inutile de vous dire que cela ne s’applique pas en tant que tel à des débutants.
Alors voici un petit conseil pour la route 😊
Dans cette posture, on a toutes les chances de dévier: la tête d’un côté, le bassin de l’autre. Pour éviter cette dislocation dans l’espace, considérez que vous êtes contenu-e entre deux rails, devant et derrière. Et la paume de main du bras levé est tournée dans le même sens que votre visage. Je le précise parce que la main baladeuse fait partie des erreurs les plus communes (en réalité votre main n’y est pour rien, c’est la rotation de l’épaule qui ne se fait pas). Bref, soyez au clair avec la géographie de la posture, c’est déjà énorme! Mais pour cela je vous guide!
Maintenant, vient le moment où je dois me frustrer, c’est à dire d’arrêter d’écrire ce que j’ai envie de vous dire 😁. J’aimerais vous faire part de mes réflexions sur la façon de pratiquer Parivrtta Trikonasana en fonction de votre Dosha, votre constitution ayurvédique. C’est prématuré et mérite d’être approfondi. Mais je fais de belles découvertes en mettant en regard mes connaissances sur les postures et ce que j’ai compris des déséquilibres et besoins des Doshas.
Je garde cela en réserve mais sachez que le sujet est en train de mûrir sérieusement.
Ceci étant je vais en tenir compte dans la séance, pour que chacun des Doshas y trouve son compte en rythme et en adaptation. Mais je ne vous en dirai pas plus! 🤐
Venez expérimenter aujourd’hui à 18H30 ⬇️
Pour le cours en ligne:
vous recevrez un mail de Fitogram 15 minutes avant la séance: vérifiez vos SPAMS
Mot de passe : holiways06
Si vous avez un empêchement je vous envoie le replay
Si vous êtes abonné-e à l'application "le yoga enchanté" la séance est mise en ligne dès le lendemain
Et les autres jours?
C’est à vous! Vous pouvez réserver jusqu’au 16 mai!
Et les stages d’été?
Les stages 1 sont complets. Il reste quelques places pour les stages 2 matin et après midi (2 et 1)
Je vous félicite et vous remercie de m’avoir lue jusqu’ici! 🙏 Bravo!
A tout bientôt sur le tapis
Namasté
Isabelle
PS: Le prochain stage du dimanche de 9H30 à 12H30 aura lieu à Roquefort les Pins le 23 avril. Vous pourrez aussi le suivre en ligne Je m'inscris ICI
Et le suivant aura lieu aussi à Roquefort les Pins le dimanche 14 mai. Prenez date!