Le yoga des cyclistes 😅

Ardha Chandrasana, la demi lune 🌛

Bien chère yogini, bien cher yogi,

Tout d’abord j’ai une nouvelle à vous annoncer: j’ai vendu samedi dernier, le dernier Carnet Yoga enchanté édité en juin 2022 . Il m’en reste simplement un, pour moi, en souvenir. Si vous en avez un , alors sachez que vous possédez un exemplaire original unique, car je ne lancerai pas de nouvelle impression. Comme je vous l’ai déjà dit, je ne suis pas une “marchande”. Ce n’est pas ma vocation. J’éprouve un sentiment de gratitude pour avoir accompli ce qui me tenait à cœur, pour l’avoir partagé, et pour avoir reçu un si bel écho de votre part. 🙏

L’aventure continue! Il me reste des exemplaires du livre Yoga enchanté, Santé & Ayurvéda édité en juin 2023. Avec un peu de chance, le stock sera écoulé d’ici un an! Il faut que cela circule! Rien que le terme “stock” me dérange car cela s’apparente à l’inertie (Tamas!). Je me sens bien avec la fluidité et beaucoup moins bien avec l’immobilisme. Cet ouvrage est vraiment dense, à tel point que les pages de notes de pratique ont disparu (ce qui a donné naissance au petit Carnet de Pratique pour prendre des notes). J’ai été heureuse aussi de la contribution d’autres enseignants de yoga qui ont partagé leur savoir ou leur expérience. Il comporte une orientation thérapeutique, notamment avec le dossier Ayurvéda qui donne le ton.

Et ensuite? J’ai l’intention de créer des PDF. Le contenu sera toujours accessible mais ce ne sera plus sur ce joli papier recyclé.

A vos agendas pour cet été!

Je vous annonçais la semaine dernière la nouveauté:

Une retraite du 11 juillet (à partir de 16H) jusqu’au 15 juillet (à 14H) dans un lieu atypique, en pleine nature, à Saint Jeannet, dans l’arrière pays niçois.

Vous apprécierez à coup sûr les espaces bien-être :

• Le grand bassin de baignade naturelle

• L’espace sauna

• Lesjardins et clairières

• Les nombreux espaces abrités pour vous détendre

Nous pratiquerons à l’air libre (mais abrités quand même). C’est exactement ce que je souhaitais pour notre immersion.

Et du yoga ++ 🧘. Voici le programme (susceptible de modification):

Vendredi 11 juillet (accueil à partir de 16H)

• 17H30 - 19H : pratique de récupération

Samedi, dimanche, lundi 12 13 14 juillet

• 8H30 - 11H30 : pratique posturale

• 16H30 - 19H : pranayama et récupération

Mardi 15 juillet (départ à 14H)

• 8H30 - 11H30 : pratique posturale

Il s’agit d’un stage tous niveaux, sauf pour les complets débutants en yoga Iyengar®. Les enseignants d’autres méthodes de yoga qui ne connaissent pas le yoga Iyengar® sont bienvenus. Come come! 😊

J’ai suivi des “intensifs” qui commençaient au petit matin et se terminaient à 20H. Ce n’est pas, non plus, ce dont j’avais envie. Les adeptes de la méditation auront tout le loisir de méditer avant la pratique du matin et la collation. Le ton est donné de la “dolce vita”.

Le thème? Prana/Asana - Asana/prana

Il sera question de l’exploration du souffle dans les postures et de l’intimité qui se crée, entre le mouvement et la respiration. Le but est que chacun éveille sa conscience respiratoire, le prélude au pranayama.

Ce thème s’accorde merveilleusement avec l’été, la saison qui aggrave Pitta qui se met parfois en situation d’épuisement. A cette saison, une pratique plus douce, axée sur le refroidissement et la détente, aide à se ressorcer en pprofondeur. Pour autat, n’ayez crainte, nouspratiquerons bien!

Vous aurez deux options:

• L’immersion journée: vous arriverez pour la pratique du matin et repartirez après la pratique du soir. Vous pourrez profiter des espaces de détente et du déjeuner vegan avec les produits du jardin ou locaux. Cette formule est parfaite si vous habitez à côté de Saint Jeannet ou si vous louez à proximité.

• L’immersion complète incluant les dîners avec un hébergement dans l’un des 3 écolodges intégrés dans la nature. Les lits sont séparés par des rideaux pour préserver l’intimité et des moustiquaires vous protègeront des moustiques!

Il me semble vous avoir concocté une jolie trêve pour poursuivre votre été le mieux possible. Qu’en pensez-vous?

Ah oui, j’oubliais de vous dire que nous privatisons les lieux. La capacité totale d’accueil est de 18 personnes et 14 hébergements (ce qui explique la formule immersion de jour).

Et bien sûr pour les habitués de la formule, un stage à Roquefort les Pins du dimanche 20 juillet au jeudi 24 juillet avec la traditionnelle et très appréciée séance au bord de l’eau du vendredi matin. Pour le coup rien de nouveau sous le soleil avec deux possibilités:

• stage du matin de 8H30 à 11H30

• stage d’après midi de 17H30 à 20H30

9 participants maximum pour chaque session.

Si vous choissez la retraite et le stage à Roquefort les Pins, vous bénifiecierez d’une réduction sur le stage.

Voilà c’est dit! J’envisage d’envoyer le formulaire de pré-inscription en avant première à ceux et celles qui ont immédiatement manifesté leur intérêt la semaine dernière. Alors, n’hésitez pas à le faire maintenant si vous êtes intéressé-e.

Les cycles de la nature (le yoga des cyclistes! 😂)

Vous connaissez certainement l’expression “vivre avec son temps”. Dans le langage populaire cela signifie que nous devons nous adapter au contexte de notre époque, suivre le flow, l’évolution. Il s’agit de s’harmoniser avec un environnement spatial et temporel, qu’il soit plaisant ou pas pour nous.

Abhijata utilise beaucoup ce terme d’adaptation au sens acceptation (et pas résignation).

En Ayurvéda, tout n’est que cycle et le yoga idéalement doit aussi s’adapter à ces cycles de la nature. C’est pour cela que j’ai donné le titre de “yoga des cyclistes” qui vous aura certainement trompé-e 😅.

Comme je vous le disais la semaine dernière (mais j’ai toujours quelques nouveaux abonné-es d’une semaine à l’autre alors je m’autorise à radoter un peu 😉), je suis venue à l’Ayurvéda de manière autodidacte, comme mue par un courant souterrain, une force de propulsion qui m’est venue de je ne sais où.

J’ai envie de témoigner sur un bout de mon histoire. L’idée est d’illustrer que le yoga est un chemin qui obéit à ses propres cycles.

Tout a commencé quand j’ai perçu une forme de déséquilibre dans ma pratique.

J’éprouvais moins de joie. Je pratiquais de manière plus mécanique. J’avais l’impression de me déssécher, physiquement, mentalement, émotionnellement. Je développais plus d’irritabilité. Cela remonte à plus de 10 ans. Je poursuivais assidument mes cours au centre de yoga Iyengar® de Paris. J’ai aussi terminé en 2014 trois ans d’approfondissement de formation. Ma constitution Aurvédique étant Vata/Pitta, j’ignorais que j’étais entrée en âge Vata (après 50 ans). Je me sentais sous influence de je ne sais quoi, sans pouvoir metre des mots sur mon ressenti, assez sournois je dois dire.

Arrivée dans le sud en 2016, j’ai commencé à prendre des cours avec Christian Pisano. Il m’a fait découvrir une autre approche, j’ai envie de dire à l’opposé (certes je suis un peu radicale) sur la façon de pratiquer et sur les effets ressentis. Bref, c’était comme si je quittais le Feu (Tejas) de Paris, pour rencontrer la lune (Chandra) à Nice. Cette phase a créé par chance une forme de rééquilibrage. Pour autant, je me sentais quand même un peu perdue. Si je m’éloignais du Feu pour ne pas me consummer et me cramer les nerfs (oui oui cela en était là), il me fallait aussi m’éloigner de la lune qui aggravait la nature frileuse de Vata et me faisait glisser vers l’obscurité de la Guna Tamas.

Cette newsletter a pour vocation (en toute modestie) de vous apporter à petites touches (et de manière non conventionnelle) des connaissances yogiques qui vous aideront, vous aussi, à décoder vos ressentis. Par exemple cette semaine, une pratiquante assez avancée, était tout à fait dépitée de se sentir “tamasique”. Elle pensait que c’était “elle”. Heureusement, après le cours, elle m’a dit, “ouf, Tamas est parti! Je me sens revigorée”. Cela lui a donné un nouvel éclairage lorsque je lui ai dit que vers la fin de l’hiver, Kapha commence à s’accumuler, expliquant une certaine lourdeur et inertie. Je lui ai donc détaillé comment j’avais construit la séance, d’une part pour ancrer Vata toujours présent en cette saison grâce à l’aide du mur pour favoriser l’ancrage, et d’autre part pour dynamiser et dissoudre les particules tamasiques. Pour cela j’avais choisi de travailler des préparations assez exigeantes de Sirsasana, sans poser la tête (pour bien faire comprendre à ceux qui craignent Sirsasana pour leurs cervicales, que le sujet se trouve finalement dans les épaules et le haut du dos). Cela m’a amenée à travailler plus largement sur la détente de la nuque, souvent congestionnée.

Je reprends mon fil. Est arrivée la période COVID, une bénédiction Yogique pour moi. J’ai alors pris des cours en ligne avec Shobba Shetty, Prashant Iyengar et Abhijata, la petite fille de B.K.S Iyengar . Quel bonheur! Aujourd’hui, je continue avec Abhijata, . Ses cours me semblent emprunts du dosage parfait pour que chacun des Dosha trouve son équilibre. Et je peux vous dire que selon moi, l’art d’enseigner le yoga repose sur cet équilibre.

Tout a commencé pour moi avec l’approfondissement des 5 éléments, les 5 Mahabhuta, l’Ether, l’Air, le Feu, l’Eau, la Terre. Ces 5 éléments qui composent l’univers sont aussi présennts en nous, plus ou moins. On s’attache non pas à l’élément lui-même mais à ses qualités. Dans notre pratique, nous activons, plus ou moins, ces éléments. J’ai donc étudié, ou plus précisément expérimenté les différents styles de pratique propres à chaque élément. C’est aini que j’ai découvert que j’avais cruellement besoin de l’élément Eau, de la fluidité de l’Eau. En yoga Iyengar®, c’est un petit challenge car, vu de l’extérieur, les postures semblent séparées les unes des autres. C’est ce lien qui me manquait entre les postures. Je vous ai longuement dévoilé dans une précédente newsletter le concept du Vinyasa qui existe bien en yoga Iyengar®. En Inde, il semble que la fluidité, la rondeur et la douceur des mouvements soit innée. C’est ce qui nous manque en occident. Trop de Pitta et voilà! 😅

J’ai commencé à axer la pratique sur un élément particulier. Les effets sont bluffants. Et de fil en aiguille, cela m’a amenée aux Dosha, les 3 constitutions Ayurvédiques, Vata, Pitta et Kapha, chacune composée de deux éléments.

Mais le plus impactant et qui a vraiment marqué un tournant pour moi ce sont les cycles Ayurvédiques: les nôtres, au rythme de nos Dosha, ceux de nos journées et de nos nuits, découpées en 6 parties, ceux des saisons.

Nous sommes donc sous influence et devons nous adapter en permanence

Nous subissons également notre environnement esssentiellement Vata/Pitta

Voici quelques caractéristiques Vata de notre société:

• Un rythme de vie rapide et changeant

• Une surinformation et stimulation constante

• Une instabilité et imprévisibilité économique et sociale

Mais nous sommes aussi très “marqués” Pitta

• Beaucoup de compétitivité, d’ambition et de désir de réussite

• Focalisation sur la performance et la productivité

• Des innovations technologiques rapides

Les burn out se répandent. Il n’est pas étonnant que chacun recherche des solutions pour compenser ces courants. Le but n’est pas de lutter je pense, mais de nous renforcer pour offrir moins de prise à ce contexte qui nous éloigne de nos besoins fondamentaux.

A cela nous devons ajouter l’influence des saisons

Deux choses m’ont troublée (mais je suis vite troublée 😉).

En premier lieu, nous sommes habitués au 4 saisons. Le 21 décembre, nous ne sommes plus en automne mais en hiver. D’un jour à l’autre nous basculons dans une nouvelle saison. Alors je pensais qu’on glissait de Vata à Kapha, dans la même logique-illogique. Mais non! L’Ayurvéda respecte l’évolution de la nature qui implique des transitions. En hiver, c’est tout à fait flagrant. Nous sommes encore sous l’ère Vata en début d’hiver pour voir Kapha s’accumuler avant le printemps. Il nous faut donc composer avec cette dualité. J’essaie naturellement d’en tenir compte pendant les cours.

En second lieu, les saisons en Inde ne sont pas les mêmes que chez nous. Elles se résument en 3 grandes saisons: l’été, la saison des pluies et l’hiver. A partir de là, les 12 mois de l’année se subdivisent en 6 saisons: le printemps, l’été, la saison des pluies, l’automne, le début de l’hiver et la fin de l’hiver. Et ce n’est pas tout! Geeta Iyengar explique qu’il existe une autre subdivison: la période d’hydratation (saison des pluies, automne et début de l’hiver) et de déshydratation (fin de l’hiver, printemps et l’été). En bref, il a fallu appliquer ces principes de saisonnalité à nos latitudes. Mais je vous avoue que le parallélisme n’est pas si évident pour moi.

Le grand principe à retenir est celui de l’anticipation

Cela nous renvoie au sutra II-16 Heyam-Dukham-Anagatam des yoga sutras de Patanjali: la douleur à venir doit être évitée. Sachant que les effets de chaque saison sur nos Dosha sont identifiés, le jeu consiste à tenir ces effets indésirables à distance. Le yoga, asana et pranayama sont donc de puissants outils pour y parvenir.

Si l’Ayurveda est centré sur les Dosha, le yoga développe le concept des Guna

Les 3 Guna de la nature nous habitent également, dans des proportions différentes et de manière fluctuante. Elles influencent notre mental et nos émotions.

• Sattva représente la pureté, l'harmonie, la clarté, l’illumination, l’équilibre

• Rajas symbolise l'activité, le mouvement, le dynamisme, l’énergie

• Tamas incarne l'inertie, la lourdeur et l'obscurité.

Elles se combinent avec les dosha ce qui crée des états mentaux différents.

Prenons l’exemple de Vata:

Vata Sattvique sera créatif, inspiré, intuitif et flexible mentalement

Vata Rajasique manifestera de l’hyperactivité, de l’anxiété, de l’insomnie

Vata Tamasique souffrira de léthargie, confusion et de peurs irrationnelles

Si vous êtes Pitta

• Pitta Sattvique manifestera une intelligence vive, du leadership, et de la détermination

• Pitta Rajasique sera colérique, critique envers lui-même et les autres, excessivement compétiteur

• Pitta Tamasique aura une tendance au cynisme, à la manipulation et à la jalousie

Et pour Kapha:

• Kapha Sattvique révèlera de la stabilité émotionnelle, une compassion profonde, une endurance sereine

• Kapha Rajasique sera enclin à l’attachement aux biens matériels, à la possessivité, à la suractivité compensatoire

• Kapha Tamasique sera sujet à la dépression, à la pracrastination chronique, à la résistance au changement

Vous reconnaissez vous quelque part?

Notre système actuel est clairement dominé par la guna Rajas :

• Activité frénétique et constante

• Recherche permanente de stimulation

• Désir insatiable de nouveauté et de changement

• Agitation mentale et émotionnelle généralisée

Etes-vous d’accord? J’espère ne pas vous avoir trop donné le tournis avec ces différents cycles et champs d’influences qui se juxtaposent.

Dans l’idéal, la pratique doit être adaptée pour favoriser le maintien ou le retour à l’équilibre et désamorcer les aggravations potentielles. C’est tout un monde qui s’offre à nous. C’est celui de Svadhyaya, l’étude de soi qui implique de bien se connaître pour rechercher ce qui nous fera du bien.

Ardha Chandrasana: la demi-lune

Le choix de la posture du jour n’est pas anodin (outre le fait que nous sommes la 1ère semaine du mois consacrée aux postures debout). Il ne s’agit pas uniquement de la posture en elle-même mais de la façon de l’aborder, justement en fonction de la saison.

Ardha Chandrasaa est détaillée dans le Carnet de pratique Yoga Enchanté et aussi magnifiquement illustrée. Ce n’est pas la première fois, loin de là, que nous l’abordons dans le cours étude posturale. Vous avez donc eu précédemment, la liste des points clés, des bienfaits, des pièges à éviter etc.

Par rapport à Vata encore présent à cette saison

Il y a besoin d’ancrage, de stabilité. Vous me direz que cette posture d’équilibre met en jeu notre stabilité. En pratiquant Ardha Chandrasana avec le pied au mur (par exemple) nous facilitons la stabilité. L’équilibre met en évidence notre besoin d’ancrage.

Par rapport à Kapha qui a tendance à s’accumuler

Cette posture exprime la légèreté. Elle est élancée. C’est une posture de grande ouverture du bassin. Je dirais qu’elle est “digestive” comme beaucoup de postures debout car elle favorise l’étirement de toute la partie frontale du corps. Elle va donc discrètement stimuler le feu digestif qui devient paresseux.

L’équilibre également crée cet état d’alerte qui viendra contrebalancer la tendance tamasique à la lourdeur, à l’inertie.

J’ajoute que cette posture est excellente pour les personnes qui souffrent du bas du dos. La période étant favorable à la sédentarité, Ardha Chandrasana viendra comme l’antidote parfait dans son complet déploiement.

Au départ, je voulais faire une posture de torsion debout. Finalement, dans Ardha Chandrasana, comme dans beaucoup de postures debout, le mécanisme de la torsion est bien présent pour créer l’alignement et l’ouverture.

bien sûr, nous verrons les points clés essentiels, mais pour cela il faut participer au cours! 😉

On se retrouve ce soir pour expérimenter à 18H30 ⬇️

Avec Ardha Chandrasana nous cherchons à tenir à distance l’accumulation de Kapha avec ses ressentis de lourdeur et d’inertie. Ensemble, décrochons la lune!

Je vous invite à réserver vos cours à l’avance pour assurer votre place

Vous pouvez aussi passer par le site internet :

Il est également possible de télécharger l’application Bsport :

Inscrivez-vous également pour le prochain stage à Mouans Sartoux le dimanche 2 mars de 9H30 à 12H30

Je me réjouis de vous retrouver sur le tapis.

Maintenant, c’est à vous! Je vous passe la main. N’hésitez pas à me faire part de vos observations. Et si je vous ai apporté un peu d’éclairage, merci de partager et de faire circuler cette newsletter. Plus on est de yogi et yogini plus j’écris! 😂

Namasté

Isabelle