Mes chers amis yoginis et yogis,
Cette semaine est un peu spéciale car elle est à cheval entre la fin de mois et le début de mois. Vous avez dû remarquer ça😉. Traditionnellement en yoga Iyengar®, la dernière semaine du mois est consacrée au Pranayama avec une pratique plus douce, introspective.
L’ennui, c’est qu’avant de goûter le nectar de certaines postures de récupération, il faut avoir préparé le corps qui aura tendance à se rebeller, et du coup, le mental aussi.
J’ai choisi depuis le début de semaine une posture de détente: Supta Virasana. Le héros couché. Les extensions arrières de la semaine dernière et l’histoire du Danda de la semaine précédente ont en principe créé de belles ouvertures.
Avant de vous en dire plus sur ce héros enfin couché, je vais vous toucher un mot sur ce que j’ai changé dans mon enseignement (au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, ou lu dans une précédente newsletter).
Ce qui a changé dans mon enseignement
Je parlerais davantage d’une évolution, voire d’une libération. Je suivais jusqu’ici les scripts d’enseignements par niveaux qui prévoient l’introduction progressive de certaines postures par petits bouts. J’en garde naturellement des fondamentaux: par exemple je ne vais pas introduire Sirsasana, la posture sur la tête en première année. Cette méthode progressive et structurée faisait que certaines postures n’étaient jamais enseignées en cours bases, d’autres jamais en cours intermédiaire, and “so on” comme on dit.
Or, grâce à des préparations très ciblées et à l’utilisation des supports certaines postures plus avancées peuvent être abordées en toute sécurité.
Voici les dessous de l’affaire 😉
Je cible davantage les préparations: ce n’est pas juste un point clé à bien comprendre mais une zone du corps qui est travaillée en priorité pour faciliter l’accès à LA posture du jour, même si, en cours base par exemple on ne la fera pas
Je choisis en point de mire LA posture Star (même si on ne l’a fait pas en cours, elle reste cachée)
En fonction, je choisis LA zone du corps à travailler en priorité
Je déroule l’expérience du lundi au dimanche pour que chacun soit au diapason, incluant les pratiquants qui viennent pour le stage du dimanche
J’adapte l’intensité et la profondeur en fonction du cours: base, intermédiaire, tous niveaux, étude posturale et même le cours détente-récupération en dose homéopathique
Quels avantages?
Répétition = apprentissage renforcé! Pour les personnes qui viennent plusieurs fois par semaine, la répétition permet de renforcer l’apprentissage. Les cellules, si elles n’avaient pas compris, ont une deuxième, voire une troisième chance. Ce n’est pas pour rien que le yoga Iyengar® fonctionne selon un rythme hebdomadaire: première semaine du mois: postures debout, deuxième: flexions avant, troisième: extensions arrière, dernière: Pranayama et s’il y en a une cinquième elle sera ciblée sur les torsions. Ma posture reine tient compte, en principe, de ces familles posturales par semaine. D’ailleurs vous êtes nombreux à me dire: ah oui la deuxième fois (au deuxième cours) c’est plus facile!
Profondeur = effet thérapeutique. Cette démarche me semble aussi plus thérapeutique avec un travail plus profond, physique, d’accord, mais mental aussi. C’est en accord avec mon intention de l’année, Sauca, la pureté, la purification.
Un petit défi pour vous? Elle pourrait alimenter un mini “yoga challenge” sur une semaine (au lieu de 30 jours) pour vous permettre de mieux sentir, en profondeur, les bienfaits de votre pratique. Si vous êtes abonné-e au studio en ligne, c’est vraiment à portée de main. Relevez le défi de pratiquer les 3 cours enregistrés par semaine. C’est l’effet “quick win”: un maximum d’effet pour un minimum d’investissement (sauf votre temps bien sûr)!
Un lien entre vous tous: je parlais de diapason, oui c’est cela, créer une harmonie d’expérimentation entre vous tous. N’est-ce pas le propre de la communauté? De l’Union créée par le yoga?
Pour moi: un fil conducteur structurant. J’adore cette notion de fil conducteur. C’est structurant. Cela m‘évite l’effet “papillon” d’un cours à l’autre, sans lien entre eux. Ne vous y méprenez pas, il ne s’agit pas d’un “copié collé” d’un jour à l’autre. Des différences s’installent. Des subtilités émergent.
Cette approche, c’est un peu un avant goût des stages d’été dont les bienfaits, grâce à la répétition sur plusieurs jours, perdurent plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Les stages d’été sont en ligne!
C’est vraiment incomparable et très différent, sur le plan des effets, du cours hebdomadaire. Ne croyez pas qu’une session de trois heures c’est un cours fois deux. NON! C’est différent. On prend le temps. Il y a un rythme aussi: on démarre doucement, il y a un pic vers le 3ème jour et ensuite on redescend.
En voici les grandes lignes:
A Roquefort les Pins: ambiance nature et campagne dans l’esprit yoga et vacances
Des petits groupes de 9 participants le matin, 8 l’après midi
Des sessions de 3 heures, matin (8H30-11H30) OU après midi (17H30-20H30)
Stage été 1 du dimanche 16 juillet au jeudi 20 juillet + séance optionnelle au bord de l’eau le vendredi 21 de bonne heure le matin
Stage été 2 du dimanche 23 juillet au jeudi 27 juillet + séance optionnelle au bord de l’eau le vendredi 28 de bonne heure le matin
Les sessions d’après midi sont proposées en ligne (ce qui explique les 8 participants en présentiel)
Les modalités sont expliquées dans le descriptif. Si vous avez des doutes ou des questions, contactez-moi!
Les secrets de Supta Virasana
C’est une “supine”, une posture allongée, Supta signifiant “couché” , un de vos termes sanskrits favoris 😁.
La voici sans supports
Et une version avec un bolster
Les bonnes nouvelles de Supta Virasana
C’est une des rares postures que l’on peut pratiquer après un repas. Mieux, elle aide à digérer!
Si vous la pratiquez le soir avant de dormir, vous vous réveillez avec des jambes “toutes neuves” le matin 😊
Elle est particulièrement adaptée pendant les lunes (les règles)
Elle ouvre le bal pour une séance ultra efficace pour garder le corps et le mental yogiques. Top chrono 35 minutes quand vous n’avez pas plus que ça devant vous pour pratiquer: Supta Virasana (et son retour Adho Mukha Virasana), Sirsasana, Salamba Sarvangasana-Halasana, Savasana
Elle entre dans la catégorie bien-aimée des postures de récupération.
Cela suppose de pouvoir rester dans la posture 5 minutes minimum (idéalement) pour en recevoir les effets.
C’est là qu’entre en jeu la judicieuse utilisation des supports, ni trop, ni trop peu, en conscience.
J’ai vu des pratiquants, disons expérimentés, se transformer en “mémère” ou pépère” du yoga 😂 avec Supta Virasana ou une posture du même acabit. Ils savent exactement ce qu’il leur faut comme support et dès l’annonce de la posture, commence la petite mécanique de l’installation parfaite. Sauf que, les corps évoluent non? Chaque jour nous sommes différents n’est-ce pas? Physiquement, moralement etc. Alors cela mérite peut-être d’aborder la posture sous un jour nouveau, comme si on la faisait pour la première fois.
Naturellement, on peut faire Supta Virasana de manière active, dans un but précis. C’est ce que j’ai fait lundi et mardi dans un contexte d’apprentissage et de préparation. Mais ce n’est pas l’essence des postures de récupération.
Elles sont conçues pour limiter au maximum, voire supprimer, toute activité ou force musculaire.
A partir de là, un danger vous guette: tomber dans le Tamas, la torpeur, qui n’a rien de l’état yogique. Ceci étant, je vais être honnête avec vous: parfois je glisse dans le Tamas. Mais je le sais. J’y reste un peu (c’est un peu comme la grasse matinée qui vous laisse groggy et insatisfait-e) et puis Hop je me reprends.
Les postures de récupération sont des postures d’ouverture au pranayama
La priorité est de pacifier complètement le corps. Le hic, c’est que cela est impossible si en Supta Virasana vous avez les quadriceps en feu, les genoux qui crient et le bas du dos douloureux 😬. D’où l’installation adéquate pour apaiser le corps. Avec la chaise, la posture peut se révéler un vrai bonbon.
Et alors, place à l’observation du souffle, c’est le moment de l’apprivoiser, lui donner une direction, et toucher le corps de l’intérieur.
On entre dans le monde de l’invisible: le souffle, l’énergie, ça ne se voit pas. C’est pour cela que pour certains, “ça n’existe pas”.
Les “supine” ont le sens du collectif 😁: Supta swastikasana, Supta baddha konasana, Supta Virasana vont bien ensemble. Ce sont de magnifiques postes d’observation du souffle. Les différentes positions des bras et des jambes vous en disent long!
En route vers Pratyahara
Pratyahara, le retrait des sens est le 5ème pilier du yoga. Il correspond au moment où le brouhaha du mental cesse. L’idée est donc de laisser de coté les distractions extérieures pour se concentrer sur ce qui se passe à l’intérieur de nous-mêmes.
Cela peut vous sembler abstrait. Sanmmukhi Mudra qui consiste à placer les doigts d’une certaine façon pour bloquer nos 6 ouvertures (yeux, oreilles, narines) nous place dans cet état très particulier d’intériorisation.
Ce qui m’intéresse aujourd’hui ce n’est pas tant la posture en elle-même que l’ambiance ou l’état recherché. Croyez-moi, ce n’est pas si simple. C’est du yoga.
Venez expérimenter aujourd’hui à 18H30 ⬇️
Pour le cours en ligne:
vous recevrez un mail de Fitogram 15 minutes avant la séance: vérifiez vos SPAMS
Mot de passe : holiways06
Si vous avez un empêchement je vous envoie le replay
Si vous êtes abonné-e à l'application "le yoga enchanté" la séance est mise en ligne dès le lendemain
Et les autres jours?
C’est à vous! Vous pouvez réserver jusqu’au 28 février!
C’est promis, je vais bientôt mettre à jour le calendrier pour que vous puissiez poursuivre vos réservations à l’avance.
A très bientôt sur le tapis
Namasté
Isabelle
PS1: Le prochain stage à Mouans Sartoux aura lieu dimanche 26 février de 9H30 à 12H30, inscrivez-vous ICI
PS2: Il n’y aura pas cours du 2 au 12 mars car nous serons au Kerala. Profitez bien des cours d’ici là!