On boucle la saison ensemble?

Utthita Hasta Padangusthasana: une posture multi facettes pour jouer

Chère yogini, cher yogi,

Aujourd’hui, journée spéciale, car ce sera notre dernière newsletter officielle pour marquer la fin de la saison yogique. Je ne dis pas que je ne vous écrirai pas, ponctuellement, pendant l’été, selon l’envie et l’inspiration car ces rendez-vous épistolaires avec vous me sont également précieux.

Puisque c’est un jour spécial, il doit l’être aussi dans le contenu qui sera plus bref (ça vous changera 😂) parce que mon temps est très compté entre la préparation des stages qui approchent à grand pas et la venue de ma petite fille Gabrielle en fin de semaine.

Petit point sur les stages

Même si vous ne serez pas avec nous, je vous immerge dans le groupe de participants. Par la pensée tout du moins nous serons ensemble.

La semaine dernière, je vous disais avoir l’intention de créer un groupe WhatsApp avec les participants aux stages, c’est chose faite, tout du moins pour les inscrits au stage d’été 1, pour le 2, j’attends encore un peu. Si j’en avais la possibilité, vous seriez tous et toutes dans ce groupe car il y aura de ci-delà des informations qui vous concernent toutes et tous en tant qu’aficionados du yoga.

Cela me permet de délivrer un peu de contenu au fil de l’eau et surtout que tout le monde aie la même information en même temps, ce qui est toujours difficile. Par exemple, vous savez qu’il y a un groupe le matin et un groupe l’après midi. Le thème quotidien est naturellement le même et la pratique prévue est aussi identique. Toutefois, le groupe est différent, en réceptivité, en pratique, en rythme etc. Du coup, l’enseignement peut aussi se révéler un peu différent car tout n’est qu’une question d’adaptation finalement. Je ne suis pas un petit robot qui applique un script à la lettre. Alors ce groupe WhatsApp permet déjà d’avoir une base commune. Et cela devrait me permettre de parler moins le jour des stages! 😏.

Les deux stages sont désormais complets en présentiel mais il n’est pas trop tard pour vous inscrire en ligne. Pour rappel ce sont les sessions d’après midi que vous pouvez suivre en ligne, de 17H30 à 20H30. Les replays seront disponibles pour les personnes inscrites qui ne pourront être présentes. Par exemple si vous vous inscrivez maintenant au stage 1 en ligne, je vous ajouterai dans le groupe WhatsApp et vous enverrai les premiers messages. Rien de perdu!

Pour mémoire le stage d’été 1 a lieu du dimanche 14 au jeudi 18 juillet et les sessions se déroulent de 17H30 à 20H30

Et voici les dates du stage d’été 2 du dimanche 21 juillet au jeudi 25 juillet

Les thèmes philosophiques sont les mêmes pour les deux stages.

L’accès à la profondeur de la pratique sera le même également car dans des postures plus simples, de base, l’accès à la profondeur est peut-être plus aisé. Plus on est expérimenté, plus la pratique devient profonde et nourrissante, au niveau cellulaire j’entends.

Le stage 2 nécessite une pratique d’au moins 3 ans du yoga Iyengar® ou bien d’être enseignant de yoga, en en cours de formation (car je sais qu’il y en a parmi vous qui ont opté pour des formations qui se déroulent sur plusieurs années). L’important, ce n’est pas tant la possibilité de pratiquer des postures plus avancées que l’expérience et l’autonomie nécessaires pour:

• maîtriser l’utilisation des supports

• connaître les alternatives à certaines postures

• ne pas aller au delà de ses limites

Juste pour l’anecdote, j’avais écris il y a plus de 10 ans, alors que j’étais encore en région parisienne, dans mon job dit “classique” à enseigner deux cours par semaine au Bon Conseil (donc bien loin de ma vie d’aujourd’hui), que je souhaitais devenir une source d’inspiration pour des enseignants de yoga. Comme quoi, écrire ses intentions, être au clair sur ce que l’on souhaite, met en marche la fameuse organisation cosmique qui œuvre pour exaucer nos vœux, dès lors qu’ils sont bons pour nous et pour autrui. D’ailleurs, ceci dit en passant, le mot vœu est contenu dans le mot œuvre .😏(il n’y a peut-être rien à voir mais cela m’est venu comme ça 😁)

Quel cours pour vous l’année prochaine?

Puisque vous êtes pratiquant, vous évoluez d’année en année, alors se pose la question du choix du cours pour vous. La question se pose naturellement si vous pratiquez le yoga Iyengar® qui vise à développer votre autonomie, car dans la majorité des autres styles de yoga, les cours sont tous niveaux.

Le sujet concerne surtout le passage du niveau base au cours intermédiaire.

Il est préférable de me demander. toutefois le cours intermédiaire du lundi soir 18H15 ou tous niveaux du mardi matin 9H, vous sont ouverts si:

• vous avez suivi avec régularité le cours bases pendant au moins une année complète en continu (modulo les absences “normales” de la vie)

• vous êtes autonome pour vous installer et rester en Salamba Sarvangasana ( la posture sur les épaules) 5 minutes, et Halasana (la charrue) 5 minutes également (c’est OK si vous devez mettre un support sous les pieds en Halasana)

• vous avez acquis une résistance physique suffisante pour pratiquer les postures debout

• vous avez compris que le yoga est une discipline subtile qui nécessite une modération dans les mouvements. Par exemple vous savez dégager vos épaules pour vous installer en Salamba Sarvangasana sans les déplace exagérément et les désaligner (à quoi sert de prendre la mesure de la distance épaules-couvertures avant d’aller en Halasana, si on perd ce repère par un mouvement d’avant en arrière des épaules qui vient les décaler et coincer la nuque?). Cela prend du temps (et nécessite de la patience 😏!)

• vous appréciez l’assise de début de cours sans gigoter et vous agiter

• vous avez sincèrement l’impression d’avoir intégré dans votre corps (et pas seulement dans votre tête) les principes fondamentaux d’alignement (je ne vous corrige plus en fin d’année sur vos écarts de jambes, la position de vos pieds etc.)

• vous acceptez vos limitations (qui n’en n’a pas?)

• vous commencez à comprendre l’importance de vous préserver en appliquant Ahimsa, la non violence, vis à vis de vous-même

• vous avez développé une motivation en propre, qui ne dépend de personne d’autre (votre médecin ou vos proches qui vous auraient dit que c’est bon pour vous, votre ami-e que vous accompagnez etc.). Vous assistez au cours pour vous-même

Sauf exception, la durée moyenne en cours bases est de 2/3 ans. Ensuite, chaque cas est particulier. La réponse ne repose pas seulement sur les capacités physiques, comme vous pouvez le comprendre. Derrière un cours base, se cachent beaucoup de préceptes yogiques. Cela va bien au delà d’absorber les os de fessiers! 😂.

En principe, ce sont des choses que l’on ne verbalise pas en tant qu’enseignant. Pour ne pas semer le trouble, on reste sur les acquis posturaux. Il nous reste quand même un peu de la pudeur indienne yogique, un côté taiseux sur l’essentiel. Mais voilà, je vous dévoile un peu les dessous de l’affaire.

Une petite histoire?

J’ai une petite histoire à vous raconter, qui m’a servie de leçon, lorsque j’enseignais au Bon Conseil à Paris. Je donnais deux cours le lundi soir, un cours débutant et un cours de niveau 2 (je ne sais plus comment nous l’avions intitulé).

Une élève qui avait été assidue au cours débutant pendant un an, a insisté en fin d’année pour s’inscrire au deuxième cours à la rentrée. Tout au long de l’année, j’avais remarqué qu’elle était fière de sa souplesse qui lui donnait l’impression de pouvoir entrer avec facilité dans toutes les postures. De mon point de vue, son hyperlaxité aurait mérité d’être freinée, c’était “trop”. J’étais un peu moins expérimentée à l’époque, aussi, même si j’avais quelques réserves, je lui ai donné le feu vert pour le cours 2.

En réalité, son hyperlaxité ne lui a été d’aucun secours, bien au contraire. Au final, c’est son mental qui a lâché, à l’image de sa résistance physique qui s’est révélée insuffisante (vous connaissez mon expression: souplesse = faiblesse). Elle ne parvenait pas à rester dans les postures qui le méritaient. Elle s’est retrouvée avec des collègues de tapis plus expérimentées, elle s’est comparée, elle s’est découragée.

La morale de l’histoire, c’est qu’en niveau intermédiaire, au début, il faut accepter de bonne grâce ses imites et des alternatives moins avancées. Dans le cours intermédiaire d’Abhijata, c’est pareil: il y a ceux qui arrivent (le début de l’année en Inde est en juin jusqu’à avril) et les habitués depuis plusieurs années. La marche est haute, il faut dire, pour passer en cours avancés.

Et la deuxième morale de l’histoire, c’est que le yoga Iyengar® vise à muscler les nerfs autant que le corps

Quand l’égo s’en mêle

Dans les yoga sutras de Patanjali, on retrouve les 5 Klesas (sutra II-3), ou afflictions ou causes de souffrance, dans le domaine de l’émotionnel (à mettre en regard des 5 Vrittis ou perturbations du mental). Selon Patanjali, les Klesas sont tout aussi fluctuantes que les Vrittis. J’ai déjà évoqué les Klesas à propos du thème de l’année: remédier à Avidya, l’ignorance ou l’aveuglement, la première des Klesas.

Asmita vient tout de suite derrière Avidya. Il s’agit de l’égo ou le sens du Je

Pour en revenir à cette élève, son désir d’aller vite, de monter en cours de niveau 2 a a aussi contribué à une forme de souffrance (certes le terme souffrance est un peu fort). Il s’agit de Raga, le désir (de prendre, de garder) qui est tout collé à Asmita l’égo, en 3ème position. C’est pourquoi les ultra enthousiastes qui veulent aller vite se trouvent freinés automatiquement, un jour ou l’autre.

Pourquoi pas un cours avancé?

Comme je vous le disais, la marche est assez haute pour passer en cours avancé. Cela se caractérise selon moi par quelques critères que je vous résume ici:

• une pratique assidue discontinue du yoga Iyengar® d’au moins 5 ans (dans les faits on sera peut être davantage sur du 6/10)

• une autonomie dans l’utilisation des supports et la connaissance des noms sanskrits des postures

• une pratique personnelle à la maison pour expérimenter et intégrer ce qui est vu en cours car certaines postures s’expérimentent davantage qu’elles ne s’apprennent

• la capacité à faire Sirsasana (la posture sur la tête) avec variations pendant 10 minutes et idem pour Salamba Sarvangasana avec aisance

• être “posé” dans sa pratique, en complet alignement avec ses capacités et/ou limitations

Sachant que dans le sud j’ai commencé à enseigner en 2017, avec la période de statu quo de la phase Covid, le cours intermédiaire évolutif avec différents niveaux d’expérience est ce qui convient aujourd’hui à mon groupe d’élèves.

Le planning de l’été est en ligne!

J’ai ajouté quelques cours, de ci-delà, un peu après les stages et après le 20 août. Ce sont des cours tous niveaux, donc ouverts à tous, en ligne et en présentiel.

J’ai aussi prévu un stage de rentrée, le dimanche 1er septembre de 9H30 à 12H30 à Roquefort les Pins.

La posture du jour: Utthita Hasta Padangusthasana

Voici une posture que j’affectionne particulièrement. Et pourquoi? Parce qu’on peut jouer avec! Quel drôle de critère me direz vous! Déjà parce qu’elle se décline en 3 versions: 1/2/3. Exactement comme Supta Padangusthasana. En fait, il s’agit de l’exacte même posture en version debout. C’est aussi une posture d’équilibre mais on l’apprend en général avec support, le pied posé sur le mur, sur le dossier d’une chaise.

On la retrouve également en variation des postures inversées, Sirsasana et Salamba Sarvangasana, en mode eka, parsva et parvritta.

Il s’agit d’une série de postures aux vertus thérapeutiques en cas de mal de dos notamment.

Bien sûr, elle comporte ses pièges et difficultés. Je vous livre ici quelques clés essentielles:

• Comme son nom l’indique, Utthita, étirement intense, les jambes doivent être tendues

• Cette posture asymétrique va perturber l’alignement du bassin. Pour y remédier il convient de bien dégager l’aine externe de la jambe levée vers le bas

• La jambe de terre, au sol, est celle de Tadasana. gare à la tentation de tourner le pied! Il s’agit de rester d’aplomb, le talon sous l’os de fessier

• Gare aussi à l’effet tassement. Grâce à un bon effet ressort, il faudra veiller à étirer la colonne vertébrale

C’est une chouette posture pour terminer l’année:

• Elle augmente la confiance en soi

• Développe la concentration

• Augmente la force intérieure

• Favorise l’enracinement et la solidité

• Développe le contrôle mental

Et sur le plan des vertus physiques:

• Elle améliore l’équilibre

• Renforce les muscles spinaux, les quadriceps et les psoas

• Allonge les ischio-jambiers

• Tonifie les abdominaux

• Stimule les reins et les glandes surrénales

Tout ça tout ça? 🤩

Et la voici en version 1 dans sa forme traditionnelle, sans supports:

On se retrouve ce soir pour expérimenter à 18H30 ⬇️

La bonne nouvelle c’est que la version couchée, Supta Padangusthasana est une posture restaurative. Bon à savoir si la fatigue se fait sentir.

• Pour le cours en ligne:

  • vous recevrez un mail de Fitogram 15 minutes avant la séance: vérifiez vos SPAMS

  • Mot de passe : holiways06

  • Si vous avez un empêchement je vous envoie le replay

  • Si vous êtes abonné-e à l'application "le yoga enchanté" la séance est mise en ligne dès le lendemain

Au plaisir de vous retrouver.

Namasté

Isabelle

PS: Si je ne vous revois pas, je vous souhaite d’excellentes vacances 🌴⛵⛰️⛱️🧘 . Profitez bien (et pratiquez bien!). Connectez vous à la nature surtout, c’est le plus important pour vous sentir bien et les vacances s’y prêtent si bien