Mes chers yoginis et yogis,
Comment allez-vous?
L’actualité Kérala du 24 février au 9 mars 2024
Il reste une place!
C’est un voyage inclusif qui réunit des pratiquants tous niveaux (du plus ou moins débutant à l’enseignant), de tous âges, aussi bien des parisiens (au sens région parisienne) que des sudistes (le sud très large aussi) et de toutes conditions physiques.
Ce qui nous unit? L’envie (très forte) de partir, le yoga et le souhait de prendre soin de soi, dans toutes les dimensions de notre être. Si vous vous reconnaissez dans ces critères, alors peut-être que cette dernière place est pour vous.
Je sais qu’il faut se projeter longtemps à l’avance. C’était la condition pour figer les tarifs des vols (qui s’envolent de manière générale) et surtout pour réserver les centres de cure qui sont des petites structures. Si vous n’avez pas eu l’occasion de les découvrir les voici:
Le centre "Homestay" lieu de résidence de la famille Madukkakuzhy où sont fabriqués les potions Ayurvédiques. Cerise sur le gâteau: la salle de yoga équipée Iyengar
Au bord du lac: le centre Healing Island que nous privatisons. La pratique sur le toit face au lac nous a laissé des souvenirs inoubliables
Je visite le centre Healing Island
Au bord du lac à 400 mètres, le centre Lake & Mountain où nous aurons quelques chambres supplémentaires. Les paysages des deux sites au bord du lac ont quelque chose de magique au sens irréel
Le séjour, organisé avec l’agence ECM est entièrement personnalisé
Le programme est complet et détaillé mais s’il vous reste des questions, n’hésitez pas à contacter Célia ou James de l’agence ECM (coordonnées dans le programme).
Le tapis : un espace sacré
Voici un sujet que je n’ai jamais clairement abordé car cela fait partie des non-dits et codes implicites. Je me souviens, pendant mes formations de yoga, nous passions de longues heures assises à prendre des notes. Gare à nous si nous étendions nos jambes, face à notre enseignant (puisque nous lui faisions face). Cela ne se faisait pas. Même si nous étions au 4ème rang derrière, donc non visibles, on nous faisait “remballer” nos jambes. Sans plus d’explication. Cela était perçu comme un manque de respect. Sans entrer dans la symbolique des pieds, il s’agit d’un même code de comportement que celui de laisser ses chaussures à l’entrée de la salle de yoga, comme, en Inde, on se déchausse avant d’entrer dans un temple.
Au delà de cela, il y a une façon de “se tenir” sur le tapis, dans l’espace inter-posture. Par exemple quand l’enseignant démontre ou explique. Une position avachie ou “casual” au sens familière, comme si on était sur une serviette de plage ou sur son canapé, n’est pas appropriée. Autant, pendant un cours, je suis tout à fait à l’aise pour apporter des points de correction sur l’alignement dans les postures, autant je trouve délicat et difficile de faire rectifier une attitude que je ressens comme étant inadaptée, en dehors de la technique posturale. Heureusement, ce que j’appelle un “manque de tenue” se révèle assez rare. Mais quand cela arrive, je me sens à la fois dérangée, démunie, irritée et frustrée. J’ai pu observer ce même phénomène pendant les formations Uniyoga. Un peu plus fréquemment en raison de la fatigue occasionnée par les weekends denses de formation et de l’immobilité forcée à certains moments (même si concernant ma partie ils sont plutôt réduits). Que dire à celui ou celle qui prend des notes allongé-e sur le ventre? Jusqu’ici je me suis abstenue, ne voulant pas “en rajouter” car l’exigence par ailleurs est grande. Je compatis aussi car je suis passée par là, ne sachant quelle position trouver, au fil des heures. Et puis, les arguments “objectifs” me manquent encore. Et cela semble tellement anecdotique.
C’est pour cela que je vous en glisse un mot aujourd’hui, parce que je ne sais pas trop comment me dépatouiller de ces situations, heureusement rares et éphémères. On aimerait tant, n’est-ce pas, que les codes implicites soient évidents pour tous?
Tout cela pour revenir à la dimension sacrée du tapis, et, par extension, de la salle ou pièce de yoga. Si on a la chance de pratiquer dans un lieu dédié, on ne peut que remarquer l’atmosphère particulière qui se dégage du lieu, après un certain temps.
La pratique rend l’endroit sacré
Lorsque j’habitais en région parisienne, je pratiquais dans une chambre dite d’amis, avec très peu d’espace. Mais j’y avais mon rectangle, coincé entre le lit et le mur. Lorsque nous avons vendu la maison, lors d’une visite, je me souviens d’une dame qui a pénétré dans la pièce et a écarquillé les yeux. Elle s’est arrêtée une fois avoir posé un pied dans la pièce. Elle était dans un petit état de sidération, ne sachant expliquer ce qu’elle ressentait. Moi, je savais. Elle se trouvait enveloppée par les vibrations de Tapas (la pratique rigoureuse) et de Ishvara Pranidhana (l’abandon au Suprême). Il faut admettre que certaines personnes sont plus réceptives que d’autres.
Aujourd’hui on s’enlace?
Alors, si je vous dis:
flexion avant
asymétrique (et non, ce n’est pas Malasana, la guirlande!)
cocooning
Oui! Je parle de Marichyasana 1, dédiée au sage Marici (un peu de sagesse ne nous fera as de mal), fils du Créateur, Bhrama et grand-père du Dieu Soleil Surya.
Parmi les flexions avant, c’est celle qui engage le plus, je pense, les organes abdominaux car on n’a pas l’usage des mains sur le pied (ou la ceinture) pour descendre le buste en avant.
La posture est un brin frustrante parce que vous descendrez moins que dans les autres flexions avant simples telles que Janu Sirsasana, Ardha Padma Pashimottanasana etc. C’est pour cela qu’on ne la fait pas faire d’entrée de jeu dans les flexions avant, les autres étant là pour vous préparer. Mais je l’ai fait en début de semaine, ayant largement préparé le bassin autrement avant.
Je la trouve intéressante pour son côté multi-facettes
Tout d’abord, on peut l’aborder de manière simplifiée en attrapant le pied (ou la ceinture) avec les deux mains, simplement, une jambe sera pliée. C’est la version utilisée pendant les lunes (les règles) ave un support sous la tête.
Ensuite, quand on entoure la jambe (on peut prendre une ceinture), j’adore la torsion ouverte si libératrice avant de descendre vers l’avant.
Il s’agit d’une posture tactile (elles le sont toutes mais plus ou moins). Et c’est un aspect particulièrement thérapeutique car il crée une connexion à soi.
En Maricyasana 1, l’un des secrets consiste à laisser glisser l’extérieur de l’épaule et du buste au plus bas, à l’intérieur de la cuisse de la jambe pliée.
J’adore quand le yoga met en contact des zones du corps qui ne se rencontrent jamais. Une autre façon de se dire bonjour à soi-même
Et puis s’enlacer ainsi d’un seul coté est inhabituel. C’est une posture en circuit fermé qui a le pouvoir de créer un grand calme intérieur, propre aux flexions avant si on se place au cœur de leur essence:
S’abandonner à la Terre Mère. C’est un salut. Et c’est cette intention qui nous fait descendre, pas nos muscles
BKS Iyengar considérait que les 4 flexions avant asymétriques (Janu Sirsasana, Ardha Padma Paschimottanasana, Triang Mukhaikapada Paschimottanasana et Marichyasana 1) étaient des préparations pour Paschimottanasana. Effectivement, Paschimottanasana constitue certainement la reine des flexions avant en tant que posture symétrique. On peut s’incliner et déposer son mental en lieu sûr 😉
Si on cherche un concept de pratique pour nous guider en Marichyasana 1, il est tout trouvé! Et d’une simplicité déconcertante:
Rechercher la symétrie dans les postures asymétriques
Certains vous diront qu’en Marichyasana 1 c’est mission impossible. Je vous confirme que c’est atteignable si on se détache de l’obsession de la flexion avant (descendre à tous prix) pour se concentrer sur cette recherche. Ainsi, on peut retrouver l’apaisement particulier, propre à Paschimottanasana.
Nous verrons ce soir si vous et moi sommes en forme. Si oui, nous tenterons Marichyasana 2. La différence c’est que la jambe tendue de Marichyasana 1 se retrouve en Padmasana. Si vous passez Padmasana, vous verrez la différence. A défaut, il est toujours possible de placer la jambe de Padmasana en Janu Sirsasana.
Faire “craquer son bassin”
Non, ne vous inquiétez pas, je ne veux pas dire “craquer” au sens ostéopathique avec des craquements sonores. J’entends par là traverser les résistances et les nœuds enfouis dans cette zone tamasique par nature, lourde et inerte. Il s’agit d’un travail profond et long et je sais de quoi je parle.
On tente l’expérience ce soir à 18H30 ? ⬇️
Pour le cours en ligne:
vous recevrez un mail de Fitogram 15 minutes avant la séance: vérifiez vos SPAMS
Mot de passe : holiways06
Si vous avez un empêchement je vous envoie le replay
Si vous êtes abonné-e à l'application "le yoga enchanté" la séance est mise en ligne dès le lendemain
Et les autres jours?
C’est à vous! J’ai mis à jour le planning jusqu’au 8 juillet.
A tout bientôt sur le tapis
Namasté
Isabelle
PS: Le prochain stage du dimanche aura lieu le 9 juillet à Roquefort Les Pins, de 9H30 à 12H30. Un stage avant les stages d’été, ça vous dit?