Mes chers yoginis et yogis, bonjour!
Je suis parfois contactée par des personnes qui veulent faire du pranayama. Elles sont intéressées par “la respiration”. Elles voudraient faire du pranayama au même titre qu’on peut s’inscrire à une séance de méditation. Comme si le pranayama et la méditation étaient des pratiques autonomes.
C’est là que le yoga Iyengar® se caractérise par un angle de vue assez pointu:
Pranayama est le 4ème membre du yoga après les asanas (sutra II-29). Il y a donc un ordre logique: le pranayama doit être pratiqué (et enseigné) après les postures
La méditation est un état induit qui ne peut être provoqué ou recherché
Les dynamiques de la respiration sont apprises dans les postures statiques telles que Setu Bandha Sarvangasana, Sirsasana, Sirsasana dans les cordes, Viparita Karani, Uttanasana, et même Utthita Trikonasana…
Prashant Iyengar précise que ”Dans les postures statiques, il est possible de regarder la respiration se raréfier, s’approfondir et se raffiner. Cela vous fera comprendre comment le souffle s’infiltre dans votre incarnation”.
On peut donc en déduire que:
Les postures exécutées rapidement ainsi que les postures complexes ne sont pas adaptées à l’étude des dynamiques de la respiration. La bonne nouvelle c’est qu’on s’entraîne dans ces postures à ne pas bloquer le souffle et à le réguler.🥵
Le yoga réparateur avec un focus sur les postures inversées prépare au pranayama dès lors qu’on les pratique avec une observation attentive du souffle. Le bémol c’est qu’il faut avoir acquis une aisance suffisante pour rester dans ces postures confortablement.
Les principes d’alignement doivent être bien intégrés pour ne pas chercher à parer la tyrannie des muscles qui tirent.
Prashant dit aussi quelque chose d’essentiel: “il faut développer les asana sous un certain angle afin de ne pas arriver au Pranayama comme un étranger qui ne sait que faire”.
Je le cite en connaissance de cause car c’est un peu ce qui m’est arrivé. Pendant longtemps (il y a longtemps) je boudais les séances de Pranayama avec l’impression de ne pas faire grand chose et de m’ennuyer. Je vous passe en plus les détails de quelques “bad trips” de novice qui m’ont refroidie.
Et maintenant, que je l’aime ce Pranayama! Avec une grande modestie toutefois car lorsque l’on met le pied dedans, on s’aperçoit que le champ exploratoire est infini. Et l’infini, ça donne le tournis!
Chaque séance de pranayama est différente mais sa structure est la même:
Des postures préparatoires favorisant l’ouverture du corps et l’observation du souffle
Une installation précise en position allongée ou assise propice au retrait des sens
Différentes techniques de pranayama
Et un bon savasana!
Pour la majorité des pratiquants le grand bénéfice de la séance de pranayama réside dans l’apprentissage des postures d’ouverture avec l’utilisation des supports. Ces postures sont très utiles dans les cours, disons “normaux”, lorsqu’on cherche des alternatives plus douces notamment en cas de fatigue.
Voici une variation de viparita dandasana partagée: j’adore!
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Isabelle
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Dimanche 31 janvier de 17H à 19H30
Sur le thème “protéger ses yeux”