Souvenirs de Pune
Mes chers yoginis et yogis,
Me voici à nouveau parmi vous.
Après le « tour de chameau » précédent mon départ, voici un petit tour d’horizon de mon séjour à Pune.
Puisque le RIMYI (Institut de yoga Iyengar à Pune) a une forme de pyramide, je vais aussi vous faire une restitution pyramidale mais avec une pyramide à l’envers! 🙃
Lorsque je dis “nous”, je veux parler de mn amie Estelle, vous savez, c’est elle qui donne les cours de Pranayama en ligne tous les matins (ses coordonnées sont dans le carnet Yoga Enchanté”, sinon les voici), et Mélanie une de ses élèves, également enseignante, en cours de mentorat chez Estelle Yoga.
La ville
Les pratiquants Iyengar® qui sont rentrés de Pune ne se sont jamais étendus sur la ville. Personnellement je suis sensible à l’environnement, c’est pourquoi je vous prête mes yeux et mes sens. Croyez bien que c’est purement subjectif. Ce n’est pas une vision objective et globale car nous n’avons pas eu le temps, entre les cours, de visiter les lieux emblématiques de la ville (nous en avons fait un seulement).
Voici une mini vidéo qui illustre les contrastes omniprésents en Inde: le calme des jardins des vestiges du Palais….. et derrière ses murs la vie grouillante et les bruits de l’Inde.
On m’a même dit « tu sais à Pune il n’y a rien à voir ». Je ne m’attendais à rien mais je m’étais inconsciemment créé l’image d’une ville bétonnée, polluée et sans charme.
Ma plus grande surprise? Les arbres!
Omniprésents, souvent majestueux, comme si la ville avait été construite autour des arbres, et non pas les arbres ajoutés pour la touche verte. Pendant la saison chaude, ces arbres doivent créer une protection naturelle contre le soleil. À côté du RIMYI il y a un jardin d’enfant, un petit parc. Je n’ai pu m’empêcher d’entrer. Au lieu d’entendre les cris des enfants, ce sont les cris des oiseaux (genre corbeaux) qui constituaient le fond sonore. J’ai eu l’impression que le jardin était coiffé d’un toit vert.
Voici l’entrée du jardin
Et un autre jardin à proximité de notre hôtel dans une rue commerçante
Comprenez-moi bien, ne visualisez pas non plus un environnement bucolique. C’est une ville, en Inde, alors ça grouille.😁
Pune n’est pas une ville touristique. Nous n’avons croisé le chemin d’aucun occidental mis à part au RIMYI. J’ai adoré cette immersion! Nous avons circulé à grands renforts de Tuk Tuk. Ambiance et parfois petites frayeurs garanties!
Voici une photo au retour de notre cours du matin
Le tuk tuk ça décoiffe! 😂
Le RIMYI
J’ai vu le RIMYI au travers de reportages mais aussi de l’intérieur depuis plusieurs mois lors de mes cours hebdomadaires avec Abhijata. Inutile de vous dire que j’avais une vision partielle du lieu. Vu que depuis des années - hors Covid- le monde entier des yogis Iyengar® se retrouve au RIMYI, j’avais en tête un grand espace imposant. J’ai été surprise de voir que le bâtiment était proche de la rue, derrière les arbres: un ensemble discret dans une rue résidentielle calme.
Les deux gardes à l’entrée m’ont aussi étonnée. Signe extérieur d’une certaine insécurité que nous n’avons pas perçue. Nous étions accueillies avec des Namasté et des sourires.
C’est avec un certain recueillement que j’ai franchi les grilles du RIMYI et suivi le parcours pour accéder à la salle de pratique au 1er étage (il y en a une autre au 2eme étage). Pour tout vous dire j’ai eu le sentiment de visiter un musée en raison des nombreuses photos, portraits et statues. Tout est d’origine me semble-t-il dans la salle de pratique: le carrelage vert sur les murs, le carrelage au sol (vert aussi). Les matériaux en bois sont patinés. Les briques en ont vu des mains, des pieds et des corps!
Ne trouvez-vous pas cette forme originale incroyable? Et unique je dirais. Cela permet d’accueillir beaucoup de monde (je pense que nous étions plus d’une centaine) tout en gardant un effet intimiste, pas du tout hall de gare. Les fenêtres bordent le côté extérieur, tout du long, mais les arbres et la taille de la pièce font que la lumière est nécessaire en journée. Les néons m’ont semblé d’origine aussi! Nous avons assisté à un cours hybride avec Sunita, une des filles de BKS Iyengar . Cela m’a fait un drôle d’effet d’être de l’autre côté de la barrière cette fois-ci, en présentiel.
Je me suis sentie bien dans ce lieu. Un peu comme dans la maison de ma grand-mère (c’est une image car ma grand-mère n’avait pas de maison mais vous voyez ce que je veux dire). Dans ce monde d’impermanence, de mouvements et de changements incessants, j’ai ressenti que le RIMYI restera bien après nous, comme le temple du yoga Iyengar®.
Avant le cours (je suis avec le short bleu turquoise vers le mur):
Les cours
Nous avions deux sessions de deux heures par jour, à 9h30 et 16h. Abhijata et Prashant ont ouvert le bal le premier jour.
Nous étions un groupe assez homogène car le pré requis était un minimum de 8 ans de pratique du yoga Iyengar®. Nous étions seulement 4 françaises, mon amie Estelle et Mélanie, ainsi qu’une enseignante de Bordeaux. J’ai retrouvé Pushpa, une élève de mon enseignante Shobba, que je ne connaissais qu’au travers des cours ZOOM.
Dans ce contexte avec beaucoup d’enseignants, la pratique n’a pas été intense car le but n’était pas tant de nous faire pratiquer que de nous délivrer des messages, notamment sur la façon d’enseigner et de pratiquer.
J’ai perçu que le but était de remettre les pendules à l’heure en réduisant le clivage orient/occident.
Lors d’un cours sur le pranayama, Sunita, l’une des filles de Guruji, donc sœur de Geetaji, s’est mise en colère (c’est très Iyengar old school je dirais 😂). Elle a été irritée par l’incapacité de certains élèves à rester tranquille, à se détendre. On pourrait ne pas comprendre ce type de réaction, mais je crois que cela met l’accent sur un “point dur”: le mental occidental agité avec la recherche de performance.
Cela correspond à un phénomène plus général. J’ai rencontré sur le vol Delhi Paris de retour, Julie, ma voisine de devant, qui revenait d’une formation 200H en vinyasa. Elle m’a confié que d’avoir fait sa formation en Inde lui avait vraiment ouvert les yeux, tant c’était différent des cours de vinyasa qu’elle prenait en France. Les différences? Le rituel d’ouverture, le pranayama et une ambiance sans recherche de performance, de bien faire à tous prix. D’ailleurs Geeta Iyengar avait dit à certains occidentaux en visite au RIMYI: “vous n’avez rien compris”.
C’est un sujet profond. J’y reviendrai plus tard.
J’ai retrouvé avec délice Raya, un enseignant de l’Institut qui a été initié par Guruji et Geetaji. Il nous a raconté qu’au début, B.K.S Iyengar lui a simplement dit qu’il devait pratiquer. Il lui a montré les photos sur les murs et lui a dit “vas-y” sans plus de détails. Pendant un an, Raya est venu tous les jours pratiquer, ou presque. Guruji ne l’a pas regardé, il ne s’est pas occupé de lui, il l’a laissé dans son coin. Mais quand il sautait un jour, il lui demandait où il était la veille. Voilà déjà une belle mise à l’épreuve sur la durée. Un parcours initiatique typique de la relation guru-élève. Très oriental et certainement inconcevable pour un occidental avide d’explications et d’attention.
Nous avons observé un cours avec Vilas. Vilas a une très belle pratique, j’ai été enchantée de le voir “en vrai” car c’est lui le démonstrateur pour les cours en ligne que je prends avec Abhijata. C’était un cours intermédiaire dynamique. Pour exemple l’assise de départ était en padmasana (le lotus pour ceux qui pouvaient naturellement). J’ai particulièrement apprécié son chant de l’invocation, comme une caresse, très mélodieuse. Au programme, 3 Surya Namaskar (salutations au soleil), Adho Mukha Vriksasana (l’équilibre sur les mains), la demi posture en alternative. La séance portait sur les torsions avec introduction de Pinca Mahurasana (l’équilibre sur les avant-bras). Un bon niveau postural qui ne signifiait pas que tout le monde avait le niveau. Vilas ne corrigeait pas tout, ni tout le temps, ni tout le monde. Il laissait faire. Le but est d’essayer et d’accepter où on en est. Accepter l’imperfection comme la seule et unique voie d’apprentissage.
Un moment d’émotion avec Abhijata
Non pas lors d’un de ses cours, mais lors d’un cours donné par quelqu’un d’autre (Raya il me semble). Il nous a été demandé de venir à l’avant de notre tapis. Surprise, je me retrouve tout à côté d’Abhijata que je n’avais pas vue car elle était cachée par un pilier. Nous étions en posture assise, en regardant droit devant nous (elle était très légèrement sur ma droite). J’ai ressenti clairement son énergie. Et les larmes me sont montées aux yeux.
Abhijata est simple, claire dans ses explications et ferme. Elle rit aussi beaucoup. Elle est authentique et fait preuve de compassion. Elle n’a pas caché son émotion en parlant de son grand-père et aussi son maître-guru.
Prashant: le philosophe
J’ai déjà pris une série de cours en ligne avec Prashant. J’ai retrouvé à Pune ses principaux concepts et préceptes. Dont un nouveau. Il correspond parfaitement au thème que j’ai choisi pour cette année: Sauca, le premier des Niyama, la purification. Vous l’aurez c’est certain lors d’un de mes stages d’été, voire les deux.
Tous les enseignants de l’Institut vouent un grand respect à Prashant. Son décodage philosophique témoigne d’une grande intégration des secrets du yoga. Je me suis un peu précipitée à la librairie de l’Institut pour ramener deux de ses “workbooks” qui synthétisent ses fameux concepts.
A plusieurs reprises, il nous avait fait lever pour observer une des nombreuses photos de Guruji en posture. Ce n’était jamais pour pointer sur des détails d’alignement. Il nous incitait à regarder au delà de l’aspect postural. Prashant sait aussi très bien utiliser le silence pour renforcer ses propos. Voici un exemple de ce qu’il nous a dit, devant Guruji en Sirsasana:
Guruji ne pratiquait jamais comme cela. Cette posture, c’était pour la photo. Et pour vous, c’est devenu une icone.
J’ai compris qu’il essayait de nous dire qu’on faisait fausse route en regardant uniquement les aspects techniques des postures.
Découvrez ce que je vous ai ramené de Pune! 🤩
Je vous avais promis, sans promesse 😉, de faire “comme pour moi” et de vous proposer sur la boutique en ligne quelques articles que j’aurais sélectionnés.
Le pendentif OM
Voilà bien longtemps que j’attendais l’occasion de porter sur mon cœur, un pendentif OM. J’ai attendu d’être à Pune (d’ailleurs vous avez remarqué plus haut qu’un grand OM décore le portail de l’Institut).
Dans une bijouterie, j’ai fait mon choix parmi un grand nombre de modèles.
Alors j’en ai commandé 30 pour vous les yoginis: 15 avec la chaîne, 15 sans la chaîne.
Je le porte désormais tous les jours et même quand je pratique. J’ai éliminé tous les modèles tarabiscotés. Celui-ci m’a tapé dans l’œil pour sa présence et sa simplicité.
Voici les bijoutiers en pleine préparation des différents pendentifs. Vu le temps que ça a pris, Estelle et Mélanie ont dégusté un thé chai maison (excellent!)
Le gratte-langue
Franchement rien à voir avec le pendentif! Nous avons dévalisé le stock d’une pharmacie proche de l’Institut. J’ai souhaité remplacer mon gratte-langue en plastique. Le gratte-langue fait partie des incontournables de l’hygiène bucco-dentaire pour les orientaux, depuis des siècles. Il s’agit d’éliminer les toxines et les mucosités. Je ne m’en sers pas tous les jours, loin sans faut, mais par périodes. Cela matérialise bien SAUCA, la propreté et la purification.
Voici une petite sélection à la pharmacie. J’en ai ramené 14, non en fait 15 (un pour moi! 😉)
Les pochettes imprimé-éléphant
Je suis un peu fan de pochettes, en tous genres, de toute taille et matières. Celle-ci m’a beaucoup plu parce qu’elle symbolise l’Inde discrète. Je l’ai achetée dans une superbe boutique à Bombay. Si vous me connaissez un peu vous savez que j’adore les éléphants!
C’est une pochette plate en coton imprimé avec une fermeture éclair. J’en ai ramené 15, non en fait 16 (une pour moi 😉)
Mis à part le gratte-langue, un peu étrange en cadeau 😁, voici quelques idées à (s’) offrir. Sans oublier le carnet de pratique Yoga Enchanté pour lequel vous pouvez utiliser les codes promo NOEL3 et NOEL5: un cadeau attentionné et original pour tous les pratiquants de yoga.
Petite précision pour les “locaux” que je vois à Roquefort les Pins: commande et règlement en ligne également car on est en temps réel et les quantités sont petites, ça peut partir vite.
Merci pour vos commandes avant le 20 décembre car je pars le 22 à l’étranger.
Voici encore une petite bouteille à la mer. Si mes souvenirs de Pune vous séduisent, alors je pourrai renouveler l’expérience quand j’y retournerai. C’est prévu les deux premières semaines de novembre 2023, à confirmer!
Goûter de Noël à Roquefort les Pins samedi 17 à partir de 16H ⛄🎄
Si vous pouvez participer, prévenez-moi SVP!
N’oubliez pas de réserver vos cours
Le planning est disponible jusqu’au 28 février 2023.
C’est à vous!
Dans la très grande joie de vous retrouver
Namasté
Isabelle
PS1: Le prochain stage à Mouans Sartoux aura lieu le dimanche 29 janvier de 9H30 à 12H30, inscrivez-vous ICI
PS2: Le voyage au Kerala du 1er au 12 mars 2023 est complet avec 15 participants. Le centre Ayurvédique Maddukakuzhy au bord du lac sera privatisé pour nous!
PS3: Le tarif des carnets de cours en présentiel va être revalorisé à partir du 2 janvier 2023 (après 4 ans de stabilité). Si vous arrivez en fin de carnet en décembre, n’hésitez pas à anticiper son renouvellement 😉